Léon, Nietzsche et moi!

Danser la vie pour adoucir la crise

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THÉÂTRE
Avec Battre le coeur tant qu’il est chaud, la compagnie des arTpenteurs et le Théâtre de l’Ecrou présentent un cabaret théâtral qui remet l’humain au centre de tout. Malgré et en dépit de la crise.

Chantal Bianchi, Corinne Galland, Jacqueline Corpataux et Selvi Puro, quatre femmes, quatre comédiennes flamboyantes qui se confient, chantent et dansent…Thérapie qui soulage et raffermit les liens humains – dans un contexte où la Bourse s’affole sous l’emprise de la crise, des délocalisations et restructurations à l’emporte- pièce –, la parole et la musique servent à dompter les maux. A calmer le jeu.

Mais sans oublier qu’il faut Battre le coeur tant qu’il est chaud. Car, foi de quatre femmes qui savent de quoi elles parlent, «c’est quand le coeur est au repos qu’il vieillit le plus».

Né d’une collaboration valdo-fribourgeoise entre les arTpenteurs (Corcelles-sur-Chavornay) et le Théâtre de l’Ecrou (FR), ce cabaret théâtral itinérant – dont les premières esquisses ont jailli du désert du Niger en 2005, lors d’une mémorable tournée africaine des arTpenteurs – a été conçu à six mains par Chantal Bianchi, Corinne Galland et Jacqueline Corpataux. Dans ce spectacle mis en scène par Anne-Cécile Moser, les mots, forts et percutants, bruts mais doux, sont murmurés, poétisés, érotisés… Comme pour inviter au repos une société qui va vite, trop vite.

A la fin, un message sobre mais évocateur: «Au recto y’a tes doutes, au verso ma déroute. Mais couché sur mon coeur, y’a plus que de la douceur.»

Abdoulaye NDIAYE