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Encore en formation à l’ERAD (école romande d’art dramatique), j’ai la chance d’être engagée en qualité de professionnelle. Je travaille notamment avec Séverine Bujard, Gisèle Sallin, Gérard Carrat, Simone Audemars. Armand Deladoey (1993), Andréa Novicof (2002) …

Grâce à Martine Paschoud  (qui m’engage dans de nombreux spectacles de 1991-2005… ( « Cendrillon »  Robert Valser, « L’heure bleue ou la nuit des pirates »  Matthias Zschokke, « Blanche-Neige », « Le Conte d’hiver » Shakespeare) et à Dominique Pitoiset (au Théâtre de Dijon pour  « Le Procès » de Kafka) un nouvel espace dramaturgique fort et poétique s’ouvre à moi.

Deux autres rencontres furent déterminantes dans ma carrière de comédienne !

En 1988, je rencontre  Matthias Langhof. Cette rencontre fut unique en son genre et formatrice pour la suite de mon parcours professionnel. Matthias Langhof est un visionnaire. Par son approche personnelle et globale, il répond à mon désir d’un théâtre « total » où textes et images s’imbriquent pour créer du « sens ». Scénographie, lumière s’enchevêtrent autour des acteurs, mettant en jeu, en scène, le texte dans un travail d’équipe et d’artisans. Auprès de lui, je suis assistante, accessoiriste, et comédienne (1988-1991). Spectacles marquants: « Mademoiselle Julie » d’August Strindberg, « Mission-Perroquet vert » de Heiner Muller et Arthur Schnitzler (1989), « La duchesse de Malfi » de John Webster et « L’otage de Breden Behan » de Charlie Nelson…

En 1998, une 2ème rencontre déterminante avec Omar Porras et son théâtre Malandro me permet de renouer avec cette expression si essentielle à mon être et à ma compréhension du monde, le corps à travers la danse et le masque.
La part créative qui est en moi me permet d’aborder mes personnages comme mes dessins, dans un rapport à l’espace, aux lumières, aux couleurs, dans un univers en trois dimensions.
Grâce à lui, de comédienne, je suis devenue  « collaboratrice artistique ». (1998-2002). Créations et tournées internationales avec « Noces de Sang » de Federico Garcia Lorca, « Bakkhantes » d’Euripide, « Ay! Quixote ! « d’après  Don Quichotte de Miguel de Cervantès…

Je quitte Le Malandro en juin 2002.

Ces deux grands metteurs en scène m’ont permis de beaucoup voyager : Bogota, Londres, Paris, Milan, la France, le Japon, l’Allemagne, le Canada, la Tchéquie en passant par les plus grands festivals.

Je commence ensuite l’exploration de la mise en scène avec le Collectif Nunc Théâtre.

Dans la continuité  Robert Bouvier me propose de mettre en scène  « Artémisia », pour Expo 02,et par la suite de mettre en scène  « Lorenzaccio » d’Alfred de Musset .

Spectacle, qui définitivement concrétisera mon désir de poursuivre mon travail et de basculer dans la mise en scène !

S’ensuivra, l’été 2002, la création de ma propre compagnie, acmosercie pour le Festival de la Cité avec le spectacle « Petits bouts de rêves pour un soir d’été…» d’après… « La journée d’une rêveuse ». Vingt ans après ma première révélation théâtrale la boucle est bouclée !

Dès lors l’acmosercie a fait de nombreuses créations.

En 2007, la compagnie bénéficie du Fond vaudois des arts de la scène pour « Le Songe ou le château qui pousse » d’August Strindberg et en 2014 pour « Chroniques Adriatiques » de Domenico Carli.

Le Canton de Vaud octroie à ma compagnie un Contrat de Confiance pour la période 2007-2009.

Parallèlement, à mes créations, je partage mon univers avec d’autres compagnies

Membre du SSRS (Syndicat Suisse Romand du Spectacle)

Entretien pour la RTS La vie à peu près – Tirer le tapis et me mettre en danger (2/5)

Photo de Nicole Seiler